Préparé en deux ans, le diplôme des métiers d’art n'est aujourd'hui plus proposé comme formation au lycée Jean-Pierre Vernant. Il a été remplacé par le DNMADe.

Sur la base du constat objectif que les métiers de la création réinventent constamment leur périmètre, le choix a été fait lors de la création du DNMADe de rassembler au sein d’un même diplôme Design et Métiers d’arts, les deux entités se déclinant en parcours différenciés, mais avec une porosité méthodologique. Le DNMADe Matériaux hérite de la même volonté que le DMA de confronter les pratiques artisanales de la céramique et du textile avec le potentiel des outils et des technologies numériques. C'est pourquoi nous conservons comme un héritage l'ensemble des projets de diplômes des Métiers d’Art du Lycée Jean-Pierre Vernant sous la forme d'une présentation synthétique.

50% ART 50% IND

Artisanat versus industrie. Ce titre fait résonance à la convergence qui se produit manifestement entre ces deux secteurs. La confrontation de deux approches du « faire », l’une manuelle, l’autre « mécanique », m’amènent à me poser cette question : comment créer un produit manufacturé issu de procédés industriels détournés ?

Les diverses techniques de modélisme dans l’industrie du prêt-à-porter sont devenues un espace de recherche. Les techniques que sont la gradation, la coupe, le placement, les finitions de montage industrielle ou encore les codes et symboles présents sur les vêtements, se sont transformés en un terrain d’investigation dans lequel chacune ont été détournées. Elles deviennent des techniques permettant de créer un volume nouveau, d’ajouter des effets plastiques et esthétiques sur le vêtement. Si la finalité de chacune de ces techniques était auparavant rapidité et rentabilité, l’enjeu est de déplacer cette notion de performance sur la qualité du produit. Encore plus de coutures, de manipulations, de préformages, de bâtis, de fils, de temps... Encore plus de petits gestes.

La création de trois pièces manifestes ayant pour objet de questionnement le trench-coat, répond par différents principes à une logique de translation entre nécessaire et superflu. Les multiples éléments composant le trench, notamment le bavolet, me permettent de créer un volume ou les éléments se répètent sans pouvoir s'assembler à la chaîne. C'est aussi par un jeu de dessus/dessous et de différentes ouvertures, que la doublure apparaît progressivement, jusqu’à se retrouver entièrement à l'extérieur du vêtement, évoquant la richesse de celui-ci et faisant référence aux manches à « crevées » apparues au XVIIe siècle.

Ces pièces manifestes, objets sur-manufacturés, interrogent le processus de création et son influence sur la place de l'objet tout autant que son mode de fabrication. Lorsque la machine et la main créent ensembles des pièces uniques ou des petites séries, elles questionnent les limites du savoir-faire du créateur et sa place multiple d'artisan et/ou designer. 

 

Textile : artisanat versus industrie

Textile : artisanat versus industrie

Textile : artisanat versus industrie

Textile : artisanat versus industrie

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