Préparé en deux ans, le diplôme des métiers d’art n'est aujourd'hui plus proposé comme formation au lycée Jean-Pierre Vernant. Il a été remplacé par le DNMADe.

Sur la base du constat objectif que les métiers de la création réinventent constamment leur périmètre, le choix a été fait lors de la création du DNMADe de rassembler au sein d’un même diplôme Design et Métiers d’arts, les deux entités se déclinant en parcours différenciés, mais avec une porosité méthodologique. Le DNMADe Matériaux hérite de la même volonté que le DMA de confronter les pratiques artisanales de la céramique et du textile avec le potentiel des outils et des technologies numériques. C'est pourquoi nous conservons comme un héritage l'ensemble des projets de diplômes des Métiers d’Art du Lycée Jean-Pierre Vernant sous la forme d'une présentation synthétique.

Architecturer la lumière

« Il n’y a pas de lumière sans ombre »  Louis Aragon (J’abats mon jeu ,1959)

La lumière est vitale. Comme le dit Aragon, elle est indissociable de l’ombre. C’est elle qui rythme notre quotidien, le temps qui passe et notre perception visuelle des choses. De ce fait, elle est un sujet crucial dans les arts appliqués en général, et particulièrement en architecture. Elle s’exprime notamment à travers des notions d’ouverture et d’espace. Au cours de l’Histoire, les fentes et vitraux sont devenus des fenêtres et n’ont cessé de s’agrandir jusqu’à aujourd’hui. Parallèlement, les architectes ont cherché à ouvrir, à casser et à moduler les espaces intérieurs pour une meilleure circulation des occupants et de la lumière. 

Cela m’a amenée à me poser les questions suivantes : comment et pourquoi architecturer l’ombre et la lumière, c’est à dire, les maitriser ?

Une sensation lumineuse

Cet élément permettrait de répondre au besoin de dissimuler ou cloisonner un lieu pour créer plus de confidentialité. Le module devra rendre l’endroit plus intime sans le fermer ou l’obscurcir. Pour cela le projet est tourné davantage vers le travail du  micro-jour ou de la fine découpe. Les trous réalisés dans la matière, forment un relief sur l’envers qui accroche la lumière différemment. Les subtiles percées permettent de laisser passer une lumière douce, en éclairant l’intérieur sans qu’il soit visible de l’extérieur, 

Dessiner l’ombre

C’est un travail de découpe pure, proche de la dentelle. Un jeu graphique qui, lorsque la lumière le traverse, dessine une ombre portée. Le module, qu’il soit translucide ou opaque, aura une ombre différente, plus ou moins subtile et évanescente. L’ombre projetée dans l’espace où le module sera installé donnera une ambiance évolutive en fonction de la lumière du moment. Il sera possible de jouer avec, installant une lampe a proximité pour accentuer le motif qui se dessinera dans la pièce. Associé aux autres modules, il apportera de la légèreté graphique et plastique à la paroi. L’effet produit se situera entre celui du moucharabieh et du théâtre des ombres.

Architecturer la lumière

Ouvrir le jour

Ce module est un élément ajouré qui permettra  de varier la quantité de lumière voulue. Grâce au motif semi découpé, se créent alors de petites ailettes que l’on peut soulever ou rabaisser à sa guise pour faire varier le passage de la lumière. Les éléments décollés de la surface plane formeront alors un relief sur l’une des faces et un creux de l’autre.  La lumière est alors double, différant selon le côté où se trouvera la personne. L’aspect rappelle les pétales d’une fleur.  Les matières plastiques utilisées permettent la souplesse et la solidité des parties modulables. Les éléments opaques peuvent être ouverts ou fermés pour créer un motif lumineux. Le public peut interagir avec le module.

Architecturer la lumière

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