Préparé en deux ans, le diplôme des métiers d’art n'est aujourd'hui plus proposé comme formation au lycée Jean-Pierre Vernant. Il a été remplacé par le DNMADe.

Sur la base du constat objectif que les métiers de la création réinventent constamment leur périmètre, le choix a été fait lors de la création du DNMADe de rassembler au sein d’un même diplôme Design et Métiers d’arts, les deux entités se déclinant en parcours différenciés, mais avec une porosité méthodologique. Le DNMADe Matériaux hérite de la même volonté que le DMA de confronter les pratiques artisanales de la céramique et du textile avec le potentiel des outils et des technologies numériques. C'est pourquoi nous conservons comme un héritage l'ensemble des projets de diplômes des Métiers d’Art du Lycée Jean-Pierre Vernant sous la forme d'une présentation synthétique.

"RÉ-INVENTER LE VIVANT"

Textile océanographique

L'Océan est le plus impressionnant des organismes vivants sur la planète. À la fois laboratoire et réservoir de tout vitalisme, sa vie infinie et exubérante pénètre chaque molécule de l'élément liquide. Il est aussi un magnifique sanctuaire pour tout corps dénué de vie.

Dans son processus de création, il recycle la mort pour accueillir les nouveaux arrivants. Les derniers organismes découlent donc des premiers. Mais ces premiers, qui sont-ils ? À quoi ressemblent-ils ? Comment traduire cette genèse ? 

En étudiant cet écosystème, je me suis passionnée pour les Mollusques, Cnidaires, Crinoïdes et Radiolaires, un règne animal qui fleurit ! M'interroger sur leurs origines revenait à plonger dans les profondeurs des abysses. Soit le lieu le plus mystérieux sur Terre. Aujourd'hui, moins de 5% des plaines abyssales sont connues et des photographies de créatures incroyables ont été rapportées de ces expéditions. Ce postulat laisse libre champ à mon imagination et me pousse à vouloir ré-inventer des créatures priumitives aquatiques, à la manière d'un génie génétique.

L'art et la science de grands naturalistes et océanographes tels que Ernst Haeckel, Louis Boutan ou encore Jacques-Yves Cousteau ont nourrit mon travail. J'ai également étudié le processus biologique de l'Océan. Cette approche quasiment scientifique m'a permis de transposer ces recherches dans mon propre processus de création. Le biomimétisme m'a amenée vers des enjeux environnementaux : dans le choix des matériaux et des techniques utilisés.

Dans le cadre du DMA, le but était de faire dialoguer l'artisanat textile et l'artisanat numérique pour façonner mon projet. La modélisation et l'impression 3D m'ont permis de créer les agents sculpteurs de mes vivants : leurs squelettes. Les techniques de couture m'ont amenée à construire leurs peaux, leurs chairs et leurs muscles en exploitant des textiles naturels d'origines animales ou végétales, tandis que les teintures naturelles m'ont permis d'obtenir leurs pigmentations et leurs graphismes.

Mes formes textiles évoluent, subissent des transformations morphologiques, traduisant le muable à la manière du vivant. Ces manipulations peuvent se décliner, évoluer et se prêter à divers domaines d'application.

Signe d'une posture qui établit des ponts entre différentes recherches d'avenir relatives à l'écologie notamment dans le domaine des métiers d'arts, "RÉ-INVENTER LE VIVANT" s'inscrit dans une démarche d'apprentissage, un véritable laboratoire de recherches me permettant d'expérimenter des techniques, des matériaux, des formes mais surtout d'ouvrir la voied'un avenir porteur de sens : créer en accord avec le vivant.

Textile océanographique

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