Mais le projet « Plissé Espace Sensorialité », introduit également, à travers le métier chevron, des matériaux dits bruts, qui ont permis de mettre à l’épreuve l’outil du plisseur.
Parmi ses matériaux pauvres, il y a le calicot, non teint et lisse, mais prenant de la couleur par la gravure, et de la texture par le layering. Puis la toile de jute alliant tissage et « détissage » donnant naissance à une transition de sensation : rêche, douce, sèche. Chaque matériau va être ennobli par le plissage qui donnera une structure géométrique. Ainsi, ce projet est un moyen également de proposer des mises en volume du plissé, une manière d’interroger les relations entre espace et sensorialité à travers un tissu ouvragé.
Car le textile convoque les sens par sa couleur, la lumière qui le traverse, les frottements qu’il produit. De plus, le textile et le toucher sont étroitement liés, leur proximité crée une relation complexe qui couvre diverses dimensions tant sensibles que physiques. Par des dispositifs, l’utilisateur pourra manipuler ses différentes parois en scénographie ou décoration d’intérieur, afin d’adapter l’espace selon ses besoins. Agrandir, arrondir, ouvrir, fermer, raccourcir, superposer, telles sont les possibilités de ces parois plissées.