Préparé en deux ans, le diplôme des métiers d’art n'est aujourd'hui plus proposé comme formation au lycée Jean-Pierre Vernant. Il a été remplacé par le DNMADe.

Sur la base du constat objectif que les métiers de la création réinventent constamment leur périmètre, le choix a été fait lors de la création du DNMADe de rassembler au sein d’un même diplôme Design et Métiers d’arts, les deux entités se déclinant en parcours différenciés, mais avec une porosité méthodologique. Le DNMADe Matériaux hérite de la même volonté que le DMA de confronter les pratiques artisanales de la céramique et du textile avec le potentiel des outils et des technologies numériques. C'est pourquoi nous conservons comme un héritage l'ensemble des projets de diplômes des Métiers d’Art du Lycée Jean-Pierre Vernant sous la forme d'une présentation synthétique.

Conter avec les doigts

Mise en volume du conte d’Hansel et Gretel en developpant la sollicitation des sens du toucher, de l’ouïe et de la vue. Projet destiné à être accessible aux personnes atteintes par des deficiences sensorielles.

Scène 1 : Perdus dans la forêt
La première scène choisie se déroule lorsque les enfants sont perdus dans la forêt, c’est une ambiance très inquiétante qui se dégage de ce moment, les enfants sont perdus, ils se sentent très seuls, de plus il fait nuit, ce qui transforme la forêt en un endroit encore plus hostile que pendant la journée. J’ai choisi de représenter la forêt de la manière dont les enfants la perçoive, très envahissante, noueuse, dense… Le but est de refléter le caractère angoissant et effrayant de la forêt. Comme La scène se déroule la nuit, j’ai choisi de travailler la forêt de façon monochrome. Tout en noir. Les modulations, les reflets se créer grâce aux différentes textures utilisées et la façon dont elles ont été modelées avant d’être appliquées pour former des branches. Les arbres sont tous nervurés pour faire appel au sens du toucher. Au milieu des branches, on peut apercevoir, après s'être enfoncé un peu plus dans la forêt, un hibou posé sur une des branches. Celui-ci fonctionne en mimétisme avec le reste de le forêt, car sur son corps est appliqué la même texture que celle appliquées sur les branches. Au premier abord on ne voit que ses deux grands yeux brillants, alors l’oeil retourne se poser sur cette forme étonnante et on se rend alors compte de quel animal il s’agit. Cela joue sur les sens de la v ue avec ce jeu de «cache-cache». En plus des branches en textile sont également présentent des branches découpés dans du carton plume noir, celles-ci sont beaucoup plus «dessinées», elles font écho au graphisme présent dans le scènes 2 et 3.

Textile : Hansel et Gretel

Scène 2 : Le champs de sucreries

La deuxième scène parle du moment où les deux enfants arrivent devant la maison en sucreries de la sorcière. J’ai choisi de marquer un fort contraste avec la première scène en jouant sur une gamme colorée très vive qui contraste d’autant plus que la première scène est entièrement noir. J’ai choisi de ne pas matérialiser la maison, mais de réaliser à la place un champs de sucreries. Cette scène combine plusieurs techniques telles que le tissage, le feutre, le papier hydrosoluble, le rembourrage, la découpe, l’impression etc… Toutes ces techniques sont destinées à développer le sens du toucher au maximum et d’interagir le plus possible avec le spectateur par le passage des éléments 2D (Illustrator) aux éléments en 3D (tout ce qui est en volume). Cette scène se composera en plusieurs panneaux entre lesquels les spectateurs pourraient circuler pour entrer littéralement dans le décor. Le motif choisi reprend le graphisme du logiciel Illustrator comme les branches découpées de la premiere scène.


Scène 3 : La chute de la sorcière
Cette troisième et dernière scène reprend le dénouement de l’histoire : lorsque la sorcière se fait pousser par Gretel dans la marmite. A la suite de quoi, les enfants découvrent le trésor amassé par la sorcière durant de longues années. Cette manifestera sous la forme d’une projection. Cette scène exploitera les sens de la vue et de l’ouïe par la présence de sons tout au long de l’animation représentant la sorcière se faisant pousser dans le chaudron où elle périra. Le graphisme reprend celui de la deuxième scène avec le logiciel Illustrator et reprend même le motif de base du champs de sucreries comme fond, de façon à donner l’impression que la scène se déroule derrière le mur de bonbons. Le graphisme très noueux de la sorcière fait lui écho à celui de la scène qui se déroule dans la forêt.

Textile : Hansel et Gretel

Textile : Hansel et Gretel

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