HYPÉRION
« L’Espace, la frontière finale. » Leonard Nimoy, Startrek, 1966
L’Espace, c’est la grille de toute création et de toute matière. Il est aujourd’hui le dernier champ d’exploration territoriale de l’Homme.
Plus qu’un espace de découverte, le cosmos est une source d’interprétations spirituelles et fantastiques. Au fil des millénaires les codes esthétiques spatiaux ont été distillés et interprétés en une liturgie cosmique créant un fantasme universel qui se traduit de nos jours dans les oeuvres de science-fiction.
Cette fascination, nourrie par des références cinématographiques, artistiques mais aussi sensibles accumulées depuis mon plus jeune âge, m’a poussé à les injecter dans un projet visant à cristalliser mon fantasme cosmique par le biais du textile et des outils numériques.
Dans cette optique j’ai considéré le cosmos comme un spectacle fabuleux. À travers une approche de décomposition du cosmos en scène cosmique le vide est devenu la scène, les astres ont pris la place des acteurs et enfin la lumière vient marquer les actes. Cependant, afin de passer d’une scène cosmique onirique à une scène terrestre matérielle, comment matérialiser ce fantasme de l’espace avec des procédés textiles, numériques et scéniques ?
Pour retranscrire cet univers qui va au delà du matériel et qui intègre une palette iconographique composée de couleurs, d’ambiances et de références, il a fallu trouver une solution permettant d’incarner l’immatériel. Cette part intervient sous la forme d’un ennoblissement numérique qui vient enrichir une production textile inspirée par les astres. Cette combinaison constitue la communion du numérique animé et du textile.
Cet ensemble s’incarne dans un dispositif scénique mobile et versatile composé de plusieurs éléments sociables et dissociables permettant de s’adapter à des lieux et domaines étendus.
Pluridisciplinaire et immersif, [HYPERION] aborde le textile et le numérique comme deux productions interdépendantes.De la science à la spiritualité, du fantasme au matériel, [HYPERION] s’inscrit dans une volonté de retranscription d’un ensemble symbolique et iconographique dans un corps sensible. C’est donner une vie au rêve, établir des ponts entre les dimensions chimériques et réelles.