semestres 5 & 6
Le textile en construction architecturale
Pli Mobile est un projet manipulant les principes de pli et, par extension, les principes de déploiement et de rétractation de la matière. Sa particularité est de pouvoir assembler des modules géométriques et ainsi fabriquer des constructions aux combinaisons infinies à l’échelle de l’espace. Le projet utilise du textile comme support et ossature dans la mise en mouvement des modules.
Pli Mobile joue avec les rôles des matériaux de construction dans le but de repenser leurs utilisations dans la création et la partition d'espace. En recourant avec parcimonie et finesse à des matériaux brut du bâtiment, Pli Mobile leur offre leurs lettres de noblesse.
Le textile est combiné à ces différents matériaux pour lui apporter de nouvelles propriétés de mouvement et souligner les structures et les lignes de construction. Pli Mobile explore trois dispositifs à savoir l’extension et la rétractation de la surface ainsi que l’altération du volume. Chaque proposition fait appel à une gamme de matériaux spécifiques.
EXTENSION
Explore la question de la surface à travers la technique du plissage. Les plissés subissent des modifications par étirement. Les parois sont contrastées par les couleurs des matériaux minéraux utilisés. Le principe de suspension est mis en avant par une manipulation filaire manuelle.
RÉTRACTATION
La manipulation des fils rétracte les formes et génère une déformation de sa perception et de son volume. La forme semble envahir tout l’espace disponible. Ce travail de surface par le pli est issu de la contre forme du plissé de la recherche précédente. Cette surface fixe joue sur la transparence de la matière et l’opacité des métaux.
ALTÉRATION
Explore le volume par le pli avec un système de suspension. La gravité fait déployer et apparaître la forme développée des modules. Ils sont agencables et manipulables à l’échelle de la main. Ce dispositif se tourne davantage vers de l’objet et utilise des matériaux ligneux.
Pli Mobile rend mouvant des matériaux à l’origine fixes et rigides.
Le projet peut s’adapter à différents matériaux et échelles. La succession de compression et dilatation de la matière lui donne l’illusion de vie et fait respirer l’objet comme elle fait respirer l’espace qui l'accueille.
semestres 3 & 4
// DECOR A REINVENTER //
Comment fonctionne et se crée le décor ?
Ce projet a débuté avec des recherches expérimentales de couleurs, textures et motifs par le biais de la marbrure.
Nous avons ensuite sélectionné un motif parmi les marbures les plus riches en couleurs, formes et densités.
Après vectorisation et traitement graphique, nous avons pu obtenir différents motifs, dont celui ci-joint, qui a été la base de la suite des recherches techniques.
Ce motif a été amené à évoluer, en fonction des différents types d'assemblage testés, jusqu'à obtenir le patron ci-dessous, parfaitement symétrique pour faciliter l'assemblage des maquettes entre-elles. Chaque extrémité des maquettes a été consolidé avec des renforts pour un meilleur maintien, puisque toutes les maquettes devaient se supporter elles-même. De plus, deux types de patrons existent afin de pouvoir manipuler l'ensemble de la strcture. Les patrons avec l'excroissance se trouvent donc sur chaque coté du décor.
Voici la maquette définitive assemblée. Le décor en comporte 104 au total. Lors du montage, du tissu a été rajouté au niveau des pliures, à l'intérieur des pattes des maquettes, avant d'être assemblées pour faciliter la couture.
Pour pouvoir manipuler le décor facilement, une fois toutes les maquettes assemblées, nous avons perforé les maquettes des cotés, avec excroissance, pour pouvoir y glisser une tige. L'opération a été effectuée des deux cotés de la structure. Deux personnes sont donc nécessaire pour la manupuler.
Ci-dessous les modules assemblés :
semestres 2
// PATERNS AND FORMS //
Les prémisses du projet ont commencé avec un travail de recherche de rythme de motif par des maquettes en papier comprenant un dessus, un dessous, un devant, un derrière, un endroit, un envers, ainsi que les jeux de pleins, de vides, de profondeurs et de couleurs complémentaires (jaune et violet). La création des maquettes s’est faite à partir de notion d’action : fendre et rabattre.
Pour réaliser le projet, je me suis inspirée du travail de Sophie Taeuber et de Jean Arp pour des notions portant autour de la géométrie et des formes, ainsi que du poème de Blaise Cendrars “Sur la robe elle a un corps” dont le champs lexical tourne autour de la géométrie, du mouvement et de l'organique. Différentes étapes de recherche autour du corps ont permis la réalisation du volume textile final.
Mon travail étant orienté dans la mise en avant de certaines zones du corps par forme géométrique, notament en reprenant mon travail précédent de couleur et de forme ainsi que par la technique de tissage sur le bas de vêtement.
*Ce volume a été conçu en satin de coton blanc, jaune et violet.